Les protections hygiéniques, quels sont les dangers ?
Les chiffres sont sans appels, l’industrie des protections hygiéniques est la plus polluante au monde.
On aurait pu penser que l’industrie de la mode était devant, mais non. Il est vrai que l’on ne jette pas systématiquement notre tshirt ou jupe après l’avoir porté juste une fois, contrairement aux protections périodiques !
Mais d’abord, un petit message à caractère bienveillant mais clair !
Cet article s’adresse à TOUT le monde. Tous genres confondus !
Car il faut bien comprendre que les règles ce n’est pas qu’une affaire de femmes.
Pour faire court, très court, on part du principe qu’on vit ensemble, donc c’est l’affaire de TOUS, femmes / hommes / non binaires, TOUS !
Ah ! Et aussi : les règles ce n’est pas tabou, ce n’est pas dégueu.
Les règles c’est biologique, c’est naturel.
C’est juste un peu (beaucoup) douloureux…
Revenons-en aux chiffres avec un petit calcul maison :
Une femme a ses règles pendant environ 38 ans de sa vie, à raison de 13 cycles par an, soit 494 cycles.
Si on estime qu’un cycle dure en moyenne 4 jours et que l’on passe disons 5 protections par jours…
On a besoin au minimum de 9880 protections dans notre vie !
Et visiblement ce serait la fourchette basse.
L’impact environnemental
Selon Conso Globe, 45 milliards de serviettes hygiéniques sont utilisées et jetées chaque année dans le monde !
La gestion de ces déchets est problématique car les serviettes hygiéniques ne sont pas prévue pour le recyclage, et sont non biodégradables. Il faut compter environ 500 ans pour la décomposition d’une serviette hygiénique, soit autant que pour une bouteille en plastique, selon Greenpeace.
On imagine aisément les résidus toxiques que cela peut laisser sur 500 ans.
Outre l’impact de la gestion des déchets, l’incidence en termes de fabrication est quant à elle dramatique, comme tous les produits issues de l’industrie pétrochimique
La problématique sanitaire
Comme la grande majorité des produits de grande consommation issus de l’industrie pétrochimique, les composants nécessaire à leur fabrication sont loin d’être inoffensifs.
En 2016, le magazine 60 Millions de Consommateurs pointait du doigt la présence de résidus toxiques dans les protections périodiques, mais également l’opacité quant à la composition de ces produits de la part des fabricants.
S’en est suivi un rapport sur les risques chimiques des protections hygiéniques mené par l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire, Alimentation, Environnement, Travail).
Cette étude a permis de confirmer la présence de résidus toxiques tels que des phtalates, du glyphosate, un grand nombre de pesticides, dont certains interdits en Europe !
Bien que les conclusions démontraient que les seuils sanitaires n’étaient pas dépassés, il a été recommandé aux fabricants d’améliorer la qualité des matières premières et de revoir leurs procédés de fabrication pour réduire la présence des substances chimiques.
Les risques sanitaires provoqués par les résidus toxiques sont donc principalement liés à l’usage des serviettes jetables mais resteraient mineurs. On répertorie principalement des cas d’intolérances, d’allergies, d’irritations.
Le Syndrome de Choc Toxique menstruel qui est une maladie infectieuse provoqué par un type de staphylocoque doré est uniquement lié à l’usage des tampons et des cups. Ce syndrome est avant tout dû à un port prolongé de ces protections internes et pas nécessairement par la présence des substances chimiques.
Mais les préoccupations environnementales et sanitaires entrainent une volonté de consommer mieux et surtout de savoir ce que l’on consomme !
Les protections hygiéniques n’échappent pas à cette prise de conscience.
On veut des protections saines !!
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Les protections 2.0 - l'alternative écolo
Les protections telles qu’on les connait ont commencé à être commercialisées dès le début des années 70.
Le marché du tampon et de la serviette à usage unique a longtemps été prédominant, voire écrasant !
Mais la tendance s’inverse.
Depuis plus d’une décennie on constate que ce marché est en recul au profit des protections alternatives réutilisables.
La conscience collective des problèmes environnementaux favorise une nouvelle fois des démarches pour consommer mieux, et les alternatives aux protections à usage unique fleurissent.
Petit tour d’horizon sur les nouvelles protections hygiéniques saines et écolo :
La cup menstruelle existe depuis plus de 30 ans aux Etats Unis. Elle arrive en Europe au début des années 2000. D’abord en caoutchouc, elle passe au silicone dès 2002 et permet une tolérance plus importante de la part des usagères.
Le principe est de l’insérer dans le vagin et permet de récolter le sang menstruel. Il suffit ensuite de le vider et de le nettoyer au savon.
On reprend également les bonnes vieilles recettes avec la serviette en coton lavable.
On la trouve souvent en coton bio et permet d’éviter les problèmes d’irritations, d’allergies…
Les culottes menstruelles débarquent ! Et c’est certainement la grande nouveauté sur le marché de la protection périodique.
Elles sont conçues pour absorber le sang menstruel, tout comme les serviettes hygiéniques.
Elles sont bien évidemment lavables et sont très confortables.
Tout autant de moyens de réduire ses déchets et de faire des économies aussi !
Ces nouvelles protections hygiéniques deviennent peu à peu la norme et un grand nombre de fabricants, de marques en proposent.
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